Un photographe Nikon a pris en photo un oiseau rare que l’on croyait éteint

Tom Vierus, un conteur au service de la protection de la nature, parle de sa photo la plus marquante à ce jour
En mars 2024, le nom de Tom Vierus est entré pour toujours dans les livres d’histoire. À l’aide de son Nikon Z8 et de son NIKKOR Z 800mm f/6.3 VR S, il a photographié l’Autour de Mayr, un rapace rare que beaucoup croyaient disparu, lors d’une mission d’exploration avec le WWF et des guides locaux à Pomio, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, une zone de forêt tropicale riche et dense, restée en grande partie préservée depuis des millénaires.
« Je me tenais au milieu d’un sentier étroit entouré de grands arbres lorsqu’un mouvement rapide a attiré mon attention », se souvient le photographe, cinéaste et biologiste marin primé. « J’ai pointé dans sa direction, fouillé la zone et j’ai trouvé l’Autour de Mayr assis à bonne distance, clairement visible dans le viseur. Quelques photos rapides et il s’est envolé ! »
Les ornithologues ont rapidement qualifié cette photo d’extrêmement importante, car le dernier cliché scientifique documenté de l’oiseau remontait à 1969. « Quand j’ai réalisé l’importance de cette photo, je suis resté sans voix ! », ajoute Tom.

En tant que membre de l’International League of Conservation Photographers et de l’Ocean Artists Society, Tom est un conteur au service de la protection de la nature qui documente des questions environnementales marines et terrestres pour des organisations de premier plan telles que le WWF, WCS et l’ONU. Il explique comment il a équipé son Nikon Z8 d’un mode rafale de 20 vps et réglé l’autofocus sur la détection des sujets (oiseaux en l’occurrence) avec une large zone de mise au point.

« J’adopte avant tout une approche photojournalistique et je documente ce qui se passe à un moment donné », explique Tom. « Lorsque j’ai photographié l’Autour de Mayr, j’avais réglé la vitesse d’obturation sur 1/1000 de seconde, l’ouverture sur f/7.1 et la sensibilité sur 560 ISO. La balance des blancs était réglée sur automatique et je photographie toujours au format RAW pour préserver le plus de détails possible afin de permettre des ajustements simples lors du processus de retouche. En général, je ne recadre pas beaucoup mes photos, mais le Z8 est un appareil photo impressionnant qui m’offre cette possibilité en cas de besoin, grâce à son grand capteur. La photo de l’Autour de Mayr a dû être fortement recadrée, car l’oiseau était très éloigné, même avec le 800 mm. Cependant, grâce au Z8, cela a été possible sans que la photo perde en qualité. »

Bien qu’il ait l’habitude de photographier une grande variété d’animaux sauvages, Tom, qui vit aux Fidji, mais qui est originaire d’Allemagne, admet volontiers être un « observateur passionné des oiseaux » et donne le conseil suivant.
Utiliser un téléobjectif léger avec une bonne fonction VR
« Les oiseaux sont difficiles à repérer s’ils ne chantent pas ou ne se déplacent pas entre les branches. Scrutez donc les canopées avec votre viseur, à la recherche de mouvements, de formes ou de couleurs inhabituelles et utilisez le plus grand téléobjectif que vous puissiez trouver, car une focale supérieure vous permettra de vous rapprocher des oiseaux. C’est pour cela que j’apprécie tant le NIKKOR Z 800mm f/6.3 VR S, mais je suis aussi extrêmement reconnaissant pour sa fantastique fonction VR qui me permet d’enregistrer des vidéos à main levée et de photographier avec des vitesses d’obturation beaucoup plus lentes. L’autofocus est rapide et la qualité d’image est superbe. De plus, j’adore le fait qu’il soit relativement léger, car j’ai déjà beaucoup de matériel. Chaque kilo en moins me réjouit !
Détection du sujet AF > Oiseaux
« Sur le Z8, j’utilise principalement le mode autofocus avec détection du sujet, en l’occurrence oiseaux, associé au mode AF zone automatique ou AF zone large. J’ai bondi de joie lorsque Nikon a annoncé la détection du sujet pour les oiseaux. C’est une fonctionnalité qui change tout pour les ornithologues ! Cela a considérablement augmenté mon taux de réussite ! Je programme également ma commande Fn1 pour passer au suivi 3D. J’ai tendance à passer de l’un à l’autre de ces deux modes, tout en observant l’oiseau dans mon viseur ».

Tout repose sur la composition
« Je veille à prendre au moins une photo de près, qui montre les détails de chaque espèce, et une autre pour montrer l’animal dans son environnement et préciser le contexte. La règle des tiers est toujours une bonne idée : placez votre sujet légèrement à gauche ou à droite du centre de la photo, en fonction de l’endroit vers lequel l’oiseau regarde. Évitez que l’oiseau regarde en dehors du cadre. Donc, si l’oiseau regarde vers la droite, il doit être placé à gauche du centre et regarder en direction de l’espace vide, et non l’inverse ».
Travailler avec le bokeh
« Avec un téléobjectif comme le 800 mm, on peut obtenir de merveilleux effets de bokeh en trouvant une composition dans laquelle les feuilles ou les branches sont au premier plan. S’il y a suffisamment de distance entre l’oiseau et le feuillage, on peut réussir un beau cadrage naturel et doux ».

Utiliser avantageusement la vitesse d’obturation
« Pour tous les animaux sauvages, la vitesse d’obturation doit être relativement élevée afin d’éviter le flou dû aux mouvements. Il y a certes des exceptions, mais en général, la règle des 180° est bonne à suivre : la vitesse d’obturation doit être au moins deux fois supérieure à la focale de votre objectif. Avec une cadence de 20 vues par seconde, il est possible de saisir des comportements rares. Mais attention, le nombre de photos sera très élevé » !

Rafraîchir ses connaissances sur les oiseaux
« Certaines espèces ne sont visibles qu’un court instant avant de disparaître, mais d’autres reviennent exactement sur la même branche. Cette connaissance peut tout à fait faire la différence sur le terrain. Même si l’on ne peut pas s’informer au préalable sur une espèce animale, cela vaut toujours la peine d’observer son comportement pendant un certain temps et de s’y adapter. Soyez patient. Je ne saurais dire combien d’heures j’ai passées à chercher sans succès des oiseaux ou d’autres animaux dans la nature ! Il est important de ne pas abandonner. »

S’entraîner avec des oiseaux de tous les jours
« Il est impératif de s’entraîner le plus possible avant d’aller sur le terrain et de se familiariser avec le matériel, car vous avez souvent très peu de temps pour prendre une photo. Commencez par photographier des oiseaux communs, tels que des pigeons et des moineaux, car ils sont plus habitués aux humains. Tout en regardant dans le viseur, vous pouvez vous entraîner à suivre leurs mouvements et apprendre à utiliser la mise au point manuelle. J’utilise certes l’autofocus avec suivi des oiseaux, mais si trop de branches ou de feuilles obstruent la vue, je passe à la mise au point manuelle ».

Enrichir son kit
« Lors d’expéditions comme celle-ci, je dois être prêt à tous les scénarios possibles. La chaleur extrême des tropiques, les voyages en bateau sur des étendues d’eau salée, les orages et une humidité extrêmement élevée exposent l’équipement et parfois aussi l’esprit à des conditions très rudes. Le Z8 est un appareil photo incroyable. Avec son grand capteur, des cadences en rafale allant jusqu’à 20 vues par seconde (parfaites pour la photographie animalière, y compris ornithologique), des fonctions vidéo très performantes avec l’autofocus et une résistance aux intempéries, c’est la solution idéale. Je suis extrêmement impressionné par la durabilité de la nouvelle gamme Z de Nikon et s’il y a bien une chose que je peux affirmer, c’est que j’ai soumis le matériel à des tests extrêmes sur le terrain : dans la forêt tropicale en Papouasie-Nouvelle-Guinée, sous une météo éprouvante lors d’un voyage en bateau dans les Îles Salomon ou sous des pluies quasiment torrentielles dans les îles Fidji. Jusqu’à présent, aucun problème ! »

Le lève-tôt…
« Pour photographier des oiseaux ou d’autres animaux, il est important de se lever tôt. Bien que vous puissiez photographier divers animaux pendant la journée, les chances sont souvent beaucoup plus élevées tôt le matin, car la plupart des animaux sont alors plus actifs et, par conséquent, plus faciles à repérer et à photographier.
Le sac photo de Tom Vierus :
Deux Nikon Z8 (l’un toujours équipé du NIKKOR Z 800mm f/6.3 VR S, l’autre du NIKKOR Z 14-30mm f/4 S ou du NIKKOR Z 50mm f/1.2 S), un NIKKOR Z 105mm f/2.8 VR S, un NIKKOR Z 70-200mm f/2.8 VR S, un NIKKOR Z 24-120mm f/4 S, un NIKKOR Z 100-400 f/4.5-5.6 VR S, un Z TC-2.0x et un Z TC-1.4x, un caisson étanche Aquatica pour le Nikon Z8, des lampes Kraken, deux trépieds et des stabilisateurs.
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