Le guide rapide d’utilisation des téléconvertisseurs
Avec ce petit accessoire, vous pouvez doubler votre collection d’objectifs en un clin d’œil – Dom Salmon vous fournit toutes les informations sur les téléconvertisseurs
Les téléconvertisseurs, ou TC, font office de « code de triche » dans le domaine optique, ce qui signifie que vous pouvez avoir deux objectifs en un. Cela confère effectivement une focale supplémentaire à un objectif existant. En tant que directeur de création et photographe, je suis un grand fan, alors permettez-moi de plaider en faveur de leurs super pouvoirs spéciaux en matière de photo et de vidéo.
Un téléconvertisseur est un dispositif optique qui se place entre le boîtier de l’appareil photo et l’objectif. Les téléconvertisseurs de Nikon, le Z TC-2.0x et le Z TC-1.4x (lesquels sont les multiples de la focale qu’ils vous permettent d’obtenir), fonctionnent avec les zooms et les objectifs à focale fixe. Pas de mécanique, pas de perte de temps – il suffit de le placer sur le boîtier de votre appareil photo, de fixer l’objectif et... en avant ! Avec un convertisseur 2,0x, l’objectif a maintenant une focale double. Ajoutez à cela votre zoom NIKKOR Z 70-200mm f/2.8 VR S et vous obtenez un tout nouveau 140-400 mm. Magnifique.
Nikon Z 9 avec NIKKOR Z 800mm f/6.3 VR S
Un objectif gratuit pour le déjeuner ?
Les téléconvertisseurs sont parfaits pour plusieurs raisons. Il y a tout d’abord la focale totalement différente sur le même objectif. En d’autres termes, vous disposez de deux fois plus d’options de composition à partir d’un même accessoire. C’est plus pratique que vous ne le pensez, en particulier avec la faune sauvage (les téléconvertisseurs partent volontiers en safari !) ou dans le domaine du sport, et même pour les portraits. Si tout vous semble un peu plat ou terne, prenez une focale standard de 85 mm et boostez-la jusqu’à 170 mm. Rien à voir en termes de sensations.
Le poids supplémentaire d’un téléconvertisseur est assez négligeable. Si vous avez déjà essayé d’utiliser un objectif de 600 mm, vous savez qu’au bout d’une vingtaine de minutes, vous aurez besoin de quelques shakes protéinés. Un objectif de 300 mm et un convertisseur 2x sont loin d’être aussi lourds ou encombrants.
À cela s’ajoute un facteur de coût. Un objectif de 600 mm peut s’avérer assez onéreux, alors qu’un objectif de 300 mm le sera beaucoup moins. N’oubliez pas non plus que vous avez pratiquement deux objectifs. C’est plutôt une bonne affaire en comparaison.
Nikon Z 9 avec NIKKOR Z 800mm f/6.3 VR S
Quel est le piège ?
Trop beau pour être vrai ? Comme toujours dans la vie, il y a des compromis à faire. C’est pourquoi les téléconvertisseurs ont été critiqués dans le passé, par exemple lorsqu’ils étaient comparés à un « vrai » 600 mm.
Le premier point, et c’est le plus évident, l’ajout de cet étage supplémentaire dans le trajet de la lumière réduit l’ouverture maximale d’un objectif. La raison pour laquelle il existe des convertisseurs aux formats 1,4x et 2,0x, c’est qu’avec un convertisseur 1,4x, on perd une ouverture et avec un convertisseur 2,0x, on en perd deux.
À cela s’ajoute également le fait qu’un téléconvertisseur agrandit l’image qu’il reçoit de l’objectif avant qu’elle n’atteigne le capteur. En d’autres termes, vous pouvez perdre tout vignettage (un assombrissement circulaire sur les bords du cadrage) qu’un vieil objectif pourrait comporter (une bonne nouvelle en soi), mais cela signifie également que des aberrations chromatiques (également connues sous le nom de couleurs d’apparence étrange) ou des distorsions de l’objectif peuvent être amplifiées et donc apparaître plus fortement dans votre photo ou votre film. Comme nous le verrons, cependant, ce problème est beaucoup moins important avec les dernières technologies optiques.
Enfin, les téléconvertisseurs ne fonctionnent pas avec les objectifs grand-angle. Il n’y a tout simplement pas assez d’espace entre la lentille arrière de l’objectif et le capteur de l’appareil photo pour accueillir le téléconvertisseur et sa protubérance marquée.
Et donc ?
Autrefois, ces choses étaient importantes, mais aujourd’hui, elles le sont beaucoup moins, voire plus du tout dans la vie quotidienne.
La technologie optique et la fabrication ont nettement progressé, en particulier sur les objectifs à monture Z de Nikon. Même pour les objectifs non professionnels, il y a beaucoup moins d’imperfections susceptibles d’être agrandies par un convertisseur. Et la technologie des téléconvertisseurs est devenue si performante que des objectifs avec téléconvertisseur intégré commencent à apparaître sur le marché. Les NIKKOR Z 400mm f/2.8 TC VR S et NIKKOR Z 600mm f/4 TC VR S font rêver les professionnels de la photographie animalière et sportive, car ils disposent tous deux d’un TC-1,4x qui peut être activé d’une simple pression sur un bouton. L’utilisation d’un téléconvertisseur 2,0x avec le nouveau NIKKOR Z 70-180mm f/2.8 vous permet d’atteindre une focale de 360 mm et de doubler le rapport de reproduction de l’objectif pour atteindre un rapport presque grandeur nature de 0,96×, parfait pour la macrophotographie.
L’AF étant extrêmement rapide, il vous permet de prendre une multitude de photos fabuleuses, même lors de prises de vue sportives exigeantes. Lors d’un match de basket-ball dans un gymnase sombre, l’AF peut atteindre ses limites, mais n’oubliez pas que sans ce convertisseur, vous n’auriez même pas ces nouveaux angles à votre disposition pour travailler.
D’une certaine façon, le plus important lorsque vous utilisez un téléconvertisseur, c’est que vous pouvez augmenter vos focales. Il y a une énorme différence dans la façon d’utiliser un objectif à 300 mm et à 600 mm. Même avec la stabilisation VR intégrée au boîtier et à l’objectif, vous devriez envisager des vitesses d’obturation plus rapides pour figer l’action et éliminer le bougé d’appareil. Oui, cette ouverture plus petite réduit la lumière et rend les choses plus difficiles, mais n’oubliez pas d’augmenter la sensibilité pour corriger. J’adore les capteurs plein format de la gamme Z en conditions de faible lumière. On peut augmenter la sensibilité tout en conservant des photos au grain assez fin, même à 1000 ISO et plus. Et si vous ne l’avez pas encore fait, prenez des photos au format RAW. Ainsi, vous pourrez toujours extraire de nombreux détails de ces ombres lors du travail de retouche si vous exposez un peu « vers la gauche » (c’est-à-dire en sous-exposant d’un cran) lors de la prise de vue.
J’ai besoin de vous retenir un peu plus longtemps
En parlant de technique, j’entends beaucoup de gens dire, surtout en vidéographie, « Avec les définitions plus élevées d’aujourd’hui, il suffit de recadrer plus tard, c’est un peu la même chose qu’avec un convertisseur. » C’est vrai, dans une certaine mesure, mais personnellement, je n’adhère pas à cette idée. Quand on utilise le viseur ou l’écran ACL, on recadre les photos et on réagit aux mouvements et aux actions qui se déroulent devant soi d’une façon bien différente. Imaginer à quoi ressembleraient les 50 % centraux de votre cadrage relève de la pure spéculation. De plus, vous sacrifiez la qualité d’image d’une autre manière, c’est donc un compromis que je ne trouve pas raisonnable.
Alors, donnez une chance aux téléconvertisseurs ! Si l’on connaît leurs limites et que l’on anticipe en conséquence, ils peuvent être une révélation. En mettant un accessoire de ce type dans votre sac, vous aurez largement doublé votre choix d’objectifs, ajouté quelques centaines de grammes seulement à votre équipement et dépensé une fraction de ce que coûterait un objectif supplémentaire.
Imaginez que vous soyez en safari et que vous rencontriez une meute de lions, mais que votre 300 mm ne suffise pas à les photographier. Eh bien, vous pourriez sortir de la Jeep et essayer de vous en rapprocher beaucoup plus, mais je ne vous le recommande pas...
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