Filmer de nuit avec le Nikon Z6III : un guide avancé

Garder une grande ouverture

« Utilisez toujours l’ouverture la plus grande (le plus petit nombre f/) afin d’obtenir le plus de lumière possible sur votre capteur », conseille Roman, qui a associé le Nikon Z6III avec le NIKKOR Z 50mm f/1.8 S, un objectif éprouvé qu’il utilise depuis trois ans. « Son ouverture est parfaite lorsqu’il y a peu de lumière disponible. Il est également incroyablement net et idéal pour repérer les sujets à moyenne distance. Nous avons également utilisé le NIKKOR Z 20mm f/1.8 S et le NIKKOR Z 85mm f/1.8 S pour couvrir encore plus de sujets dans la forêt d’Aletsch. »

Activer l’autofocus

Alors que l’heure bleue cédait sa place à la nuit et que le duo avançait plus profondément dans la forêt, la seule lumière que Roman et Valentin ont utilisée pour éclairer leurs scènes venait de la lune. « Comme il avait commencé à pleuvoir un peu, notre idée était de filmer la pluie sur les lacs situés de l’autre côté de la crête », explique Valentin. « Après cela, nous avons traversé lentement et silencieusement la crête, dans l’espoir d’apercevoir des animaux sauvages. Nous avons eu de la chance ce jour-là ! Nous avons réussi à faire les deux. Des chamois se tenaient calmement devant nous, presque comme les fantômes de la vieille forêt d’Aletsch. Après le crépuscule, ils sont généralement moins peureux, nous avons donc pu nous approcher de très près en utilisant l’obturateur silencieux. Nous pensons que cette fonction est très intéressante pour tous les photographes animaliers !

« Au début, nous avions peur qu’il fasse trop sombre, mais l’autofocus est incroyablement fiable, même dans des conditions de quasi-obscurité. Même lorsque les chamois se déplaçaient, l’autofocus n’avait aucun problème à les suivre. Mais si vous utilisez un appareil photo différent, sur lequel l’autofocus ne fonctionne pas correctement parce qu’il fait trop sombre, notre conseil est d’être prêt à passer à la mise au point manuelle. Il est également utile d’activer la mise en relief de la mise au point (focus peaking) dans ce cas.

« Nous travaillons avec le Z6 original depuis de nombreuses années, mais les performances du Z6III ont vraiment dépassé nos attentes ! Les améliorations qui ont été apportées sont tellement nombreuses. Ses performances dans des situations de faible luminosité au cœur de la forêt d’Aletsch et au-dessus de celle-ci ont été exceptionnelles, l’autofocus a été particulièrement fiable et nous a vraiment aidés à immortaliser la faune et les paysages.

Équilibrer la sensibilité (ISO)

Tout en tirant pleinement parti des plus grandes ouvertures (petits nombres f/) des objectifs et d’une vitesse d’obturation constante de 1/50 s, les pros ont bénéficié d’une plus grande flexibilité dans le choix de leur sensibilité, qui a fluctué entre 1250 et 3600 ISO. « Lorsque vous définissez la sensibilité (ISO), veillez à équilibrer sensibilité et bruit de façon à trouver la meilleure solution pour vos vidéos », explique Roman. « Avec ces réglages, alors qu’il faisait presque nuit noire et que nous ne pouvions plus marcher sans nos lampes frontales, nos vidéos de la pluie sur les lacs et même celles des chamois étaient nettes et sans bruit. En ajustant manuellement la sensibilité (ISO) dans cette plage, nous avons pu trouver un niveau où le bruit restait faible et gérable. »

Réglages supérieurs

Désireux de capter des mouvements fluides et sans bougé, Twintheworld a choisi de filmer en 4K à 50 vps, en utilisant ProRes 10 bits avec le profil photo réglé sur Uniforme. Comme l’explique Valentin, « cette configuration est essentielle pour saisir des sujets en mouvement rapide comme le chamois. De plus, la lumière limitée signifie qu’un réglage sur 50 vps permet de préserver la netteté et la clarté dans le film, garantissant la stabilité même dans des conditions de faible luminosité.

Ailleurs, l’équipe a composé une balance des blancs entre 4000 et 5000K. « Cela a permis de préserver les tons froids du ciel qui s’assombrissait, mais était toujours teinté de bleu », explique Roman, qui révèle également que la composition a été améliorée par l’écran tactile utile et entièrement articulé du Nikon Z6III. « Nous avons adoré l’écran incliné ! Nous filmons souvent verticalement pour les reels que nous publions sur Instagram ou TikTok, et l’écran incliné nous a aidés à composer près du sol sans que nous ayons à nous agenouiller ou à nous allonger. »

La fonction VR est vitale

« Stabilisez vos scènes ! Utilisez un trépied ou, comme nous, la fonction VR intégrée au boîtier pour la stabilité », insiste Valentin, qui affirme que filmer dans l’obscurité requiert souvent des vitesses d’obturation plus lentes pour augmenter l’exposition lumineuse, ce qui rend essentielle la fonction de réduction de vibration (VR) du Nikon Z6III. « La fonction VR compense les vitesses d’obturation lentes, évitant ainsi les flous lors de la prise de vue à main levée. Cette fonction est idéale pour nous, car nous avons rarement besoin d’un stabilisateur, dans la mesure où la technologie VR avancée des appareils photo Nikon minimise même les flous mineurs. De plus, la fonction VR a joué un rôle déterminant dans le maintien de la mise au point sur le chamois et ses mouvements inattendus, ce qui nous a permis d’être réactifs instantanément. »

Préférences de post-traitement

« Utilisez les formats ProRes pour bénéficier d’une flexibilité accrue et d’une plage plus dynamique en post-production », explique Roman. « Nous adorons vraiment la qualité des couleurs, et les formats de sortie de haute qualité comme ProRes et N-RAW nous offrent beaucoup plus de choix dans le spectre des couleurs. Ceci est également utile pour d’autres tâches de retouche, telles que le rognage subtil du cadre. En fin de compte, cela nous permet d’utiliser un nombre d’images bien plus important qu’auparavant. La plage dynamique du Z6III est particulièrement remarquable, et des fonctionnalités telles que ProRes RAW en font un outil précieux pour nos sessions nocturnes. C’est parfait pour les créateurs qui cherchent à repousser les limites du cinéma et de la photographie en conditions de faible luminosité ! »